le metier de puéricultrice
*> Quelle est votre formation ?
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*- J’ai passé un bac général qui correspond aujourd’hui au bac ES pour entrer ensuite en école d’infirmière pendant trois ans. Ensuite on travaille un *an minimum avant d’intégrer la spécialisation de puéricultrice.
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*> Et quelles sont vos expériences professionnelles ?
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*- Pour pouvoir être directrice de crèche, il faut avoir exercer au minimum cinq le métier de puéricultrice donc il y a peu de jeunes directrices de crèche. Ce *qui est très recherché aujourd’hui c’est une expérience médicale en milieu hospitalier car on a un rôle de soin auprès des enfants et grâce à ce type *d’expérience on est capable de gérer les urgences. D’autre part, une expérience en management d’équipe est un atout. J’ai obtenu mon diplôme d’état en **1983 et j’ai travaillé pendant plus de vingt en milieu hospitalier. J’ai également était directrice adjointe de crèche pendant cinq ans.
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*> Votre métier a-t-il évolué depuis que vous exercez ?
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*- Le métier de directrice de crèche a considérablement évolué, aujourd’hui, c’est quelqu’un qui a plusieurs casquettes. Il faut être polyvalent au niveau *des compétences. Il faut avoir des compétences de puéricultrice car c’est l’enfant qui prime mais également des compétences administratives et de *gestionnaire. De plus en plus des connaissances en management et gestion d’équipe sont requises. Aujourd’hui nous travaillons beaucoup avec les *professionnels de la petite enfance, on est amené à monter des projets d’aménagement des locaux, d’organisation d’activités. Il y a également toute la *partie relationnelle avec les parents qui est très importante. On essaie de garder une continuité entre l’enfant, la crèche et les parents.
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*> Pourquoi avez-vous choisi le métier de puéricultrice puis celui de directrice de crèche ?
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*- C’est une passion et encore plus lorsque l’on est directrice de crèche sinon on ne tient pas le coup. Il faut avoir un solide équilibre physique et psychique, *il faut être bien dans sa peau pour bien travailler surtout avec des enfants. Il est vital d’aimer son métier car on ne compte pas ses heures. J’aime *beaucoup mettre en place des projets et des activités dans la crèche et voir les enfants s’épanouir, évoluer et c’est fabuleux. Cela change beaucoup du *milieu hospitalier où l’on ne rencontre que des enfants en détresse. En travaillant dans une crèche, on a une gratification immédiate que l’on n’a pas *forcément dans le milieu hospitalier car tout le monde est trop stressé pour penser à vous remercier. J’aime à penser que l’on travaille pour former *l’adulte de demain et je trouve que c’est très important. Je fais ce métier pour la passion des enfants et du relationnel.
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*> En quoi consiste votre travail quotidien ?
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*- Mon rôle avant tout c’est d’être auprès des enfants et de voir comment ils évoluent et de voir si le personnel met en place les activités dans l’état d’esprit *voulu. Il y a un rôle pédagogique et de suivi. Il faut que tous les enfants soient épanouis et stimulés. Le suivi est aussi bien psychologique, psychoaffectif *et médical. Nous fonctionnons en unité de vie c’est-à-dire qu’il y a 20 enfants au rez-de-chaussée et 20 enfants au premier étage et on a un panel *identique d’enfants sur les deux étages. On mélange les âges et nous ne faisons pas de sections d’âge. Nous accueillons les enfants surtout entre 7h et **8h30 puis si l’enfant est fatigué, il retourne dormir ou sinon il commence les activités. Ensuite on se lave et on va manger. Vient la sieste vers 12h30 puis *le lever avec les changes. L’après midi il y a les activités et le goûter. Personnellement je vérifie que le personnel et les enfants sont présents puis je m’occupe *des tâches administratives. J’essaie d’être la plus présente auprès des enfants.
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*> Dans quelles structures peut travailler une puéricultrice ?
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*- Il a les directrices de crèche et les coordinatrices de crèches c’est-à-dire gérer plusieurs crèches au sein d’une municipalité. Ensuite elle peut travailler en *PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou en milieu hospitalier au sein d’une équipe. Elle peut également faire l’école des cadres et devenir *responsable d’un service de pédiatrie. La puéricultrice peut aussi être enseignante dans les écoles de puériculture, d’auxiliaires puéricultrice, d’aides *soignante et d’infirmières. Il y a beaucoup de possibilités d’évolution et les puéricultrices sont très recherchées.
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*> Quelles sont les compétences professionnelles et les qualités personnelles nécessaires ?
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*- Il faut être rigoureux car on doit assurer un suivi administratif et financier. Il faut aussi des compétences en animation, en relationnel et psychologie. *Car on doit dynamiser une équipe mais aussi gérer des conflits donc des qualités de management sont nécessaires. On travaille avec les familles donc les *qualités relationnelles sont essentielles. Pour les qualités personnelles il faut avoir une bonne santé physique et mentale. La disponibilité est aussi très *importante ainsi que des qualités d’écoute. Il faut savoir animer des projets et savoir les défendre afin d’obtenir des financements.
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*> Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier ?
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*- En ce qui concerne les côtés positifs je pense qu’il y en a beaucoup car j’adore mon métier.
*Mais il est vrai que c’est un métier prenant qui se fait parfois au détriment de la vie de famille.
*On a une reconnaissance professionnelle de la part des parents qui nous remercient de s’occuper de leurs enfants. De plus, s’occuper d’enfants est *passionnant car ils ne sont pas ingrats, ils sont simples et directs. D’autre part, le relationnel avec les parents est très intéressant, ils sont heureux de voir *leurs enfants bien grandir. C’est un métier très dynamisant. L’inconvénient est qu’il faut être très disponible et présent pendant tout le temps de *l’ouverture de la crèche. On y laisse un peu de sa vie de famille. On a également beaucoup de responsabilités juridiques au niveau des personnes mais *aussi des bâtiments. Et pour finir, on ne gagne pas beaucoup d’argent par rapport à l’ancienneté ou aux responsabilités que l’on a.
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*> Un dernier mot pour les personnes intéressées par ce métier.
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*- Je leur dirais de foncer car c’est un métier passionnant et intéressant. Par contre le métier de directrice de crèche, il ne faut pas le faire tout de suite. Il *faut déjà avoir de l’expérience médicale et que cela soit de l’acquis complet. Il y a beaucoup de possibilité d’évolution dans le métier, il faut avoir envie de *bouger, être dynamique et ne pas se laisser aller dans une routine.
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Puéricultrice
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La puéricultrice est une spécialiste de la santé et des soins à la petite enfance. C’est avant tout une infirmière (ou une sage-femme). Elle joue aussi un rôle d’éducation et de prévention. Ne pas confondre avec l’éducatrice de jeunes enfants ou avec l’aide puéricultrice ou l’assistante maternelle.
Description des tâches / conditions de travail
Dans les maternités, la puéricultrice est chargée de veiller sur les nouveaux-nés, en collaboration avec le pédiatre et la sage-femme. Elle réalise le premier examen des bébés, établit leur régime alimentaire et assure leur toilette. Elle conseille également les jeunes mamans sur les soins, l’allaitement, le développement physique et affectif de l’enfant. Dans les services pédiatriques des hôpitaux ou en chirurgie infantile, elle partage son temps entre les soins aux enfants malades et les relations avec les familles. Elle fait des pansements, pose des perfusions, distribue des médicaments et suit l’exécution du traitement.
En PMI (protection maternelle et infantile) ou en crèche, elle joue un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles. Elle participe aux consultations dans les centres spécialisés, conseille les parents, assure le suivi à domicile des enfants signalés par l’hôpital ou par le service de l’aide sociale à l’enfance. La puéricultrice travaille toujours au sein d’une équipe de personnels soignants, d’éducateurs de jeunes enfants ou de travailleurs sociaux.
À l’hôpital, les horaires peuvent être contraignants (travail de nuit ou pendant le week-end). En PMI elle est très souvent en déplacement. Dans tous les cas, bonne santé physique et nerveuse, patience et sens des responsabilités sont indispensables pour exercer ce métier.
À savoir : la profession est exercée à presque 100 % par des femmes, mais, en principe, rien n’interdit à un homme d’être puériculteur
Salaires / revenus
Le salaire de la puéricultrice varie selon le secteur d’activité, la convention collective, l’ancienneté et la fonction exercée. Dans la fonction hospitalière elle est fonctionnaire de catégorie A. En moyenne, la rémunération mensuelle brute s’échelonne de 1 300 € en début de carrière à 2 500 € en fin de carrière. Si elle occupe un poste de responsabilité, elle perçoit un salaire aux alentours de 2 300 € pour commencer.
Evolution professionnelle
Après cinq ans d’expérience professionnelle, la puéricultrice peut devenir directrice d’une structure d’accueil de jeunes enfants (crèches, halte-garderie, pouponnière…). Elle peut aussi coordonner les actions municipales en faveur de la petite enfance, ou assurer des actions de formation auprès des assistantes maternelles. Elle peut enfin prendre en charge la surveillance d’un service de pédiatrie en tant que surveillante-chef ou infirmière générale, à condition d’avoir obtenu un diplôme de cadre de santé.
Etudes / formations
Pour pouvoir préparer le diplôme d’État de puéricultrice, vous devez déjà être titulaire du diplôme d’État d’infirmière ou de sage-femme et réussir un concours d’admission dans une école de puériculture. Les études durent 12 mois après l’admission dans l’école de spécialisation. Il en existe une trentaine agréées par le ministère de la Santé.
95 % des puéricultrices ont une formation d’infirmière. La formation d’infirmière dure elle-même 3 ans et se déroule dans un IFSI (institut de formation aux soins infirmiers). Elle est accessible sur concours après le bac.
Les sage-femmes sont désormais formées en 5 années d’études après le bac. Pour ce qui les concerne le passage par une année de PCEM1 est désormais le règle.
« L'auxiliaire de puériculture exerce sous la responsabilité de l'infirmier ou de la puéricultrice. Ses activités se situent dans le cadre du rôle qui relève de l'initiative de l'infirmier, relatifs aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier.
L'auxiliaire de puériculture réalise des activités d'éveil et des soins visant au bien-être, à l'autonomie et au développement de l'enfant. Son rôle s'inscrit dans une approche globale de l'enfant et prend en compte la dimension relationnelle des soins ainsi que la communication avec la famille dans le cadre du soutien à la parentalité. L 'auxiliaire de puériculture participe à l'accueil et à l'intégration sociale d'enfants porteurs de handicap, atteints de maladies chroniques, ou en situation de risque d'exclusion.
L'auxiliaire de puériculture travaille le plus souvent dans une équipe pluri professionnelle et dans des structures sanitaire ou sociales ».